"Tabataba"au CDI

Dans le cadre du projet région "participer à la création d'un projet artistique", l'espace du CDI a été modifié hier matin pour accueillir la compagnie "les veilleurs" et leur création "Tabataba" produite par l'espace 600. Cette  pièce de Bernard-Marie Koltès avait un personnage qui a beaucoup intéressé les élèves et qui a necessité de déplacer livres et étagères : une Harley Davidson, une imitation selon Alix mais une moto de 125 kg tout de même.

Dès 11h, la compagnie a investi les lieux pour mettre en place l'espace scénique et répéter avant d'accueillir une classe de pâtissiers du Clos D'Or et une classe de collège de Seyssinet Pariset.

 Le spectacle était suivi d'un débat qui s'est prolongé avec la classe du Clos D'Or particulièrement  efficace pour que le CDI retrouve son aspect habituel à l'issue du spectacle.

Les comédiens ont expliqué comment ils ont travaillé cette pièce "le jeu se construit dans le corps, pas seulement dans la tête. Il faut détendre sa respiration, s'appuyer sur le corps." La compagnie a d'abord travaillé trois jours et demi "à la table". Tout a débuté par une lecture approfondie du texte pour ouvrir le sens et préciser ce qu'on veut raconter.

Beaucoup de comparaisons ont été faites avec la pâtisserie, la nécessité de préparation avant d'aboutir à un gâteau, le travail necessaire pour avoir des bases et devenir créatif . On trouve des liens entre le monde du spectacle et celui de la cuisine jusque dans le vocabulaire "opéra","pièce montée", ce qui n'est sans doute pas un hasard. Il y a bien sûr autant de façons de travailler que de metteurs en scène. La technique ne suffit pas même si elle est indispensable, il faut inventer à chaque pièce, s'étonner à nouveau chaque fois. La technique permet cependant de tenir sur la longueur.

Assister à un spectacle dans un autre cadre qu'une salle de spectacle nous a particulièrement plu. L'espace scénique, le cercle et la proximité avec les acteurs, nous ont permis de vraiment ressentir la pièce, le jeu des acteurs et les émotions que nous avons ressenties n'auraient sans doute pas été les mêmes dans un espace plus institutionnel.

Les élèves du Clos d'Or ont beaucoup apprécié ce moment et souhaitent continuer à travailler sur des projets avec l'espace 600.